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Voilà bientôt 15 ans que je suis revenue à la peinture, à la suite d’une longue période d’absence. Étant traductrice de formation, j’ai toujours vu une certaine association entre ma démarche professionnelle et ma démarche artistique. Pour moi, peindre c’est traduire une impression, un sentiment, un moment. Si j’avais à qualifier ma peinture, je dirais qu’elle est plutôt «évocatrice».

 

La nature est ma première source d’inspiration et c’est aussi en elle que je puise mes couleurs privilégiées, ocre, terre de Sienne, vert de Cobalt, gris de Payne. Je revêts d’abord la toile d’une texture et d’une teinte de fond qui me guident subtilement vers mon sujet.  Car même si j’ai habituellement une idée assez précise de ce que je veux représenter, il n’est pas rare que le canevas m’amène vers autre chose, une ligne, un mouvement, une atmosphère…

 

Je travaille souvent à partir de mes photographies, des instants que je capte pour l’émerveillement et le le plaisir qu’ils me procurent. J’aime les heures de solitude où, debout devant la toile, je tente de m’approprier et d’interpréter ces moments où esthétique et émotion se mêlent intensément.

 

J’aime aussi mettre des images sur des mots, des poèmes, notamment ceux de Prévert ou de Nelligan. J’aime prendre le temps de savourer ce qui surgira de la toile, c’est un processus lent que mon ancrage dans la campagne de Sutton me permet de nourrir et de concrétiser au moyen de techniques nouvelles, tel que le collage, et sous des formes autres, peut-être davantage orientées vers la narration visuelle.

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